Vivre à Vélo en Ville

Vivre à Vélo en Ville - Association de cyclistes urbains de Montreuil (Seine Saint Denis - France), membre de la Fubicy
Bulletin de février 2003


Les petits plots de la rue Gambetta en cours de pose
(photo François Delhommeau)

Chartes de la ville de Montreuil: bilan
Des vélos pour le Burkina
les ateliers réparation
balade du 26 janvier
Vélocity: réservé aux riches?

A vélo ou EN vélo?

VVV souhaite la bienvenue à la nouvelle association de cyclistes urbains qui vient de naître à Fontenay
  • Bourse aux vélos samedi 26 avril place de la mairie
  • Prochaine réunion mensuelle : Mercredi 5 mars, 20h30, centre Mendès France, 57 rue de la Solidarité (attention lieu encore différent!)

Des petits plots empéchant le stationnement à cheval sur le trottoir viennent d'être posés rue Gambetta entre la rue Michelet et la rue des Meuniers. La totalité de la bande cyclable "Gambetta" est désormais protégée contre le stationnement (sauf, il est à craindre, au droit des "bâteaux")

Chartes Ville de Montreuil : le bilan (suite)

Rappel des épisodes précédents : la Ville de Montreuil a signé en mars 2002 une Charte avec VVV dans laquelle elle s’engage à réaliser 30 Km d’aménagements cyclables d ‘ici 2006. Par ailleurs, elle a aussi signé en décembre dernier un contrat réseau vert avec le Conseil Régional prévoyant pour 2003 une participation municipale ‘’théorique’’ à hauteur de 1,43 millions d’euros.

Comme nous le pressentions le mois dernier, la précaution écrite du ‘’théorique, sous réserve des études techniques d’aménagement et des priorités budgétaires de la Ville’’ a été pleinement utilisée. En effet les crédits votés le 15 janvier 2003 par le Conseil Municipal pour les circulations douces s’élèvent globalement à 300 000 €, soit moins du quart de la somme affichée six mois plus tôt !

Néanmoins, dans un contexte de budget de rigueur, ces crédits témoignent de la volonté de la municipalité de poursuivre le développement des aménagements cyclables ; à nous maintenant de veiller à la qualité de ce qui sera réalisé.

Il demeure que cette réduction de crédits soulève des interrogations pour l'avenir: comment seront réalisés en 2004 les engagements pris dans le cadre du "réseau vert" et notamment ceux qui concernent l'aménagement de l'axe Paul Vaillant-Couturier - Aristide Briand ?

Le Monsieur Vélo de Montreuil nous a informés du choix de la Ville de consacrer ces 300 000 € à deux opérations : pose de ralentisseurs du type ‘’coussins berlinois’’ pour casser la vitesse sur la bande cyclable ‘’Raspail – Michelet’’ et aménagements sur l’axe Grands-Pêchers – lycée Jean-Jaurès par Lenain de Tillemont, Paul Doumer, Pierre de Montreuil, Eugène Varlin, Soucis. Ces deux priorités correspondent bien aux demandes de VVV d’améliorer les bandes du Bas-Montreuil et de réaliser de véritables aménagements sur des axes structurants. Par ailleurs, il est envisagé, avec le soutien de l’ADEME, une expérimentation de garage à vélos aux deux extrémités de l’axe Grands-Pêchers / Lycée Jean-Jaurès avec remise de vélos à des lycéens cobayes.

VVV entend bien faire prendre en considération l’expérience et les attentes des cyclistes sur cet aménagement Grands-Pêchers – lycée Jean-Jaurès et crée un groupe de travail chargé d’étudier le parcours et d’effectuer des propositions concrètes. Première réunion le samedi 22 février à 14h30, rendez-vous devant le lycée Jean-Jaurès.

Pour la zone 30 Villiers-Papillons, suite à notre demande, a priori une signalisation autorisant les cyclistes à rouler en contre-sens dans les rues à sens unique sera installée. Le Monsieur Vélo de la Ville de Montreuil va également relayer nos remarques et attentes sur l’entretien des quelques pistes et bandes cyclables existantes auprès de ses collègues de la voirie.

Pour ce qui est de l’évaluation de la Charte Ville de Montreuil - VVV, un rendez-vous a été demandé au Maire-Adjoint chargé de l’environnement et des transports, Jérémie Zeguerman et devrait avoir lieu courant mars.

Pour en finir, dans ce numéro, avec les pouvoirs publics, dans le cadre du réseau Mobilien - RATP, quatre comités d’axes ont déjà commencé leurs travaux, et ce sans VVV… Il s’agit de repenser les aménagements des lignes de bus 115, 318, 301 ( pilotage par le Conseil Général de Seine Saint Denis) et de la ligne 121 ( pilotage par la DDE). Le projet du 115 sera dans un premier temps notre principale préoccupation. Analyse du projet pour le prochain bulletin.

Vélos pour le Burkina :

L’atelier de réparation des vélos de la Poste du 1er février a très bien fonctionné. D’ores et déjà huit vélos ont été remis en état. Si vous voulez donner le dernier coup de collier, contactez Rémy Albaric ( 01 48 59 68 37) ou François Fatoux ( 01 48 70 86 84) pour connaître le lieu et les horaires.

Matériel de réparation vélo de VVV et ateliers :

La question de l’entretien et de la réparation des vélos est une préoccupation partagée par tous. Nous connaissons tous des cyclistes néophytes qui abandonnent leurs vélos faute de savoir réparer une petite panne ou des personnes plus expérimentées en mécanique qui ne disposent pas de tous les outils nécessaires nécessitant parfois des investissements lourds pour un usage très épisodique. VVV, association militante, généraliste, de promotion de la bicyclette en ville apporte pour l’instant une réponse avec l’organisation chaque année d’environ quatre ateliers de réparation en s’assurant de la présence d’adhérents compétents qui peuvent conseiller les débutants.

Certains réclament l’organisation d’un plus grand nombre d’ateliers, ce qui renvoie à la sur-sollicitation d’un nombre limité de personnes qualifiées bénévoles qui peuvent faire partager leur savoir ou alors à la rémunération de professionnels pour animer des séances de réparation. Une piste de travail peut également consister à disposer ou louer un local où entreposer et/ou tenir des permanences pour mettre à disposition le matériel pour les réparateurs chevronnés.

Merci de nous faire part de vos réflexions, suggestions, propositions.

Balade du dimanche 26 janvier :

Une quinzaine de cyclistes pour la moitié adhérents de VVV a bravé les éléments, la pluie et le froid, pour partir à la découverte de la diversité de l’habitat du haut Montreuil : des "Castors", immeubles des années 50, partiellement construits par leurs futurs occupants, aux cités pavillonnaires des rue St Denis, E.Branly, Mutualité, en passant par le théâtre des roches et en finissant Boulevard de la Boissière, rue de l’Acacia à proximité de l’ancienne usine Kréma. Vu les circonstances climatiques exceptionnelles, la famille Sacquepey a accueilli les cyclistes transis autour d’un goûter de crêpes, gâteaux et chocolats dans la chaleur conviviale qui la caractérise si bien : un grand merci de la part des cyclistes randonneurs urbains.

Congrès Vélocity: réservé aux riches?

Nous apprenons que Vélocity, le congrès international cycliste qui se tiendra à Paris en septembre 2003, fera payer 250 euros l'accès aux membres des associations. Il s'agit là d'un tarif réduit, mais évidemment inaccessible au commun des militants associatifs. VVV renonce donc à y présenter une contribution bien que notre proposition ait été retenue par le comité de lecture.

Rouler en vélo ou à vélo ?

cet article est paru dans "Vélocité", la revue bimestrielle de la Fubicy, http://fubicy.org/velocite/

La nuance paraît minime et ne s’entend d’ailleurs presque pas à l’oral.Pourtant elle révèle une différence profonde entre l’automobiliste et le cycliste.

L’automobiliste quand il se déplace, voyage en voiture, dans sa voiture. Les lieux traversés n’ont aucune existence physiquement perceptible pour lui. D’ailleurs, quand on prend une photo de paysage en autobus, on ne récupère bien souvent qu’un reflet de flash. Dans le meilleur des cas, le joint du pare-brise, des rideaux ou des autocollants viennent sponsoriser le cliché. Pour les autres sens, c’est pire encore : on n’entend rien, on ne sent rien, on ne touche rien.

Le cycliste, lui voyage " en " paysage mais à vélo. On voyage ainsi à pied ou à vélo, avec ses pieds ou son vélo. Ce dernier n’est du reste que le prolongement ingénieux des jambes. Il n’entrave en rien la perception par les sens.

Traverser la France à vélo, c’est vraiment être en France, alors que la parcourir en voiture c’est passer des heures coupé du monde qui nous entoure dans une forteresse roulante sur laquelle viennent s’écraser le paysage, réduit à deux dimensions, les bruits, les odeurs et même des milliers d’insectes.

Les mots disent tranquillement, imparablement la réalité, alors pensez-y ; la prochaine fois qu’on vous demandera comment vous êtes venu, vous répondrez bien " à vélo " et vous revendiquerez ce " à "

Jean-Pierre Verhilles.

Photo Julien Soulé

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