Vivre à Vélo en Ville

Vivre à Vélo en Ville - Association de cyclistes urbains de Montreuil (Seine Saint Denis - France), membre de la Fubicy

Rue de Paris:

Rencontre historique (sinon franche et détendue) entre JP Brard, maire, et VVV, association de petits vélos

avenue de la Résistance

La piste est inaugurée!

VVV a même eu pour la première fois, les honneurs de la presse municipale

PDU: encore jusqu'au 12 juillet pour aller consulter le dossier bureau 711 à la tour rond point 93, place de la mairie, et demander la prise en compte des vélos, y compris sur les grands axes, plats et rectilignes!

Danger:

interprétation spéciale et inquiétante du PDU par le préfet

Bonnes vacances

Pas de bulletin en août

réunion le 4 septembre à 20h45

 

 

Bulletin de juillet et août 2000

Inauguration de la piste cyclable de l'avenue de la Résistance

La piste a été inaugurée par le maire le 24 juin à 15h en présence d'une vingtaine de personnes, dont six ou sept représentants de la municipalité et des services techniques. Nous étions huit membres de VVV, présents à titre personnel car l'association n'a pas été invitée en tant que telle.

Dans son discours, le maire a enfin reconnu publiquement l'existence de VVV et sa contribution à l'élaboration du projet de cette piste. La réalisation est meilleure et moins chère que le projet municipal initial (dévoilé le 22 septembre 1998 à l'occasion de la première journée sans voitures)

A l'intention des nouvelles adhérentes, des nouveaux adhérents et de celles et ceux qui lisent ce bulletin pour la première fois voici un bref rappel historique :

vous pouvez aussi consulter ces publications octobre 98, décembre 98, février 99, dossier piste

Pour un coût de 300 000 francs, une étude des cheminements non motorisés dans la ville a été menée par une urbaniste de mars 1996 à juin 1997, à l'issue de laquelle des réalisations d'aménagements cyclables ont été suggérées dans un ordre de priorité qui n'incluait pas l'avenue de la Résistance au premier rang. VVV a alors fait des propositions fondées sur les conclusions de l'étude. Nos propositions n'ont suscité que des réponses vagues mais en octobre 97, interpellée par nous en présence du préfet, la Mission Environnement a annoncé des "actions significatives" pour 98, sans autre précision. Nous avons alors demandé au maire un entretien qui nous a été refusé, trois mois après. Nous avons passé le plus clair de l'année 98 à batailler pour obtenir des informations sur les projets d'aménagement pour découvrir le 22 septembre qu'une piste allait être implantée sur le mail de l'avenue de la Résistance, sur l'espace arboré et donc sur le cheminement des piétons, sans qu'un centimètre ne soit récupéré sur la chaussée. A la réunion suivante du Conseil Local de l'Environnement où nous nous morfondons depuis sa création en 1994, nous avons hurlé notre stupeur devant l'ineptie du projet et dénoncé l'inqualifiable façon de l'annoncer comme une "bonne surprise"(sic) pour les cyclistes. Notre protestation a finalement abouti à ce que nous collaborions avec les services techniques de la mairie en vue d'établir un projet réaliste. La piste actuelle, à la largeur près, est le résultat de cette collaboration.

Cette appréciation du maire sur notre intervention introduisait en fait le mode sur lequel devait se dérouler notre entretien avec lui prévu le mercredi 28 juin. VVV a été publiquement invité à prêter son expertise pour les futurs aménagements dans la ville, en particulier pour définir des contresens cyclables dans certaines rues à sens unique afin d'éviter aux cyclistes respectueux du code de la route (il y en a) les détours que leur impose une voirie exclusivement conçue pour les automobilistes.

Le maire a également insisté sur la nécessité d'un maillage continu et logiquement abordé la mise en sens unique de la rue de Paris, objet de notre demande d'entretien. Conscient des remous induits par ce projet radical élaboré jusque là sans concertation avec les usagers et les riverains, il a clairement déclaré que si l'aménagement de la voie était négociable, le principe du sens unique ne l'était pas. Ainsi étaient définis les axes de notre entretien du mercredi suivant.

Montreuil Dépêche parle enfin de VVV! A propos de la piste Résistance, numéro du 5 juillet. Mais il est faux que les petits aménagements demandés dans notre lettre du 1er juin ont été réalisés ( par exemple, la réparation du caniveau qui diminue la largeur de la piste). Vous pouvez consulter la lettre que nous avons envoyé.

Entrevue J.P. Brard / VVV, le mercredi 28 juin

Murielle Bensaïd, Marie Yolande Suero, Fabienne Vansteenkiste, Renaud Orain, François Fatoux et Rémy Albaric ont été reçus à la mairie suite à une lettre dans laquelle nous avions signalé la contradiction entre le projet de sens unique et les objectifs de réduction des flux automobiles prescrits par le futur Plan des Déplacements Urbains (-5% d'ici 2005, soit en fait -8% effectifs si l'on considère qu'il faut inverser une progression moyenne de 2,5% par an).

Par ailleurs, nous insistions sur le fait qu'aucune des solutions d'aménagement ne prévoyait de contresens pour les cyclistes sur cet axe, les contraignant une fois de plus à des détours inacceptables. Il n'est pas simple de résumer ni d'analyser un entretien habité par la méfiance sinon la défiance après six ans de mise à l'écart de VVV et aujourd'hui un maire déterminé dans ses choix mais certainement pas décidé à en livrer les motivations réelles à des interlocuteurs avertis.

Quoi qu'il en soit, le projet retenu est bien celui que nous avons décrit dans le précédent bulletin, étant entendu que le maire considère la ligne de bus et donc la phase 2 de l'aménagement comme acquise, dès cette année. La phase 1 se réalisera a minima. Interrogé sur le sens de l'expression, il a précisé que l'attention serait portée sur l'aménagement des trottoirs mais que la chaussée ne serait pas modifiée. (Contradiction avec le choix adopté au bureau municipal de mai, qui prévoit la construction d'une piste cyclable - de 1,20m !).

Une expérimentation est prévue le 22 septembre 2000 lors de la 3ème journée sans voitures sur cet axe situé en dehors de la zone interdite à la circulation motorisée. La date arrêtée pour la mise en sens unique ne nous a pas été donnée.

A la question de savoir ce qui se passerait pour les cyclistes, censés circuler dans le couloir du bus à contresens, dans le cas où la RATP n'ouvrirait immédiatement pas sa ligne, le maire a répondu que cette hypothèse relevait du fantasme. Un bref décalage était peut-être envisageable mais pas d'une durée telle qu'il mérite de susciter notre impatience.

Conçu pour se raccorder au circuit des avenues dites "paysagères de contournement" dans le futur plan de circulation de Montreuil, la rue de Paris est en fait une voie de pénétration depuis Paris et le périphérique vers le futur hypercentre de la ville. Pour répondre à notre crainte de voir le trafic augmenter sur cet axe, le maire nous a assurés qu'il n'était pas question d'en faire "un égout à voitures".

Que retenir de cette entrevue ?

    1. Nous prenons acte d'être désormais considérés comme interlocuteurs sur la question du cheminement des cyclistes dans Montreuil.
    2. Nous avons entendu que le cheminement des cyclistes sur la rue de Paris se ferait dans les deux sens dans une cohabitation partielle avec les bus selon des modalités qui restent à déterminer.
    3. Nous avons entendu que la rue de Paris ne connaîtrait pas un accroissement de son flux de circulation. 4- Nous avons entendu qu'aucune des solutions actuellement envisagées n'était satisfaisante pour toutes les catégories d'usagers mais que le transfert de la voiture individuelle vers les transports collectifs était prioritaire.

Par ailleurs, nous avons fait les propositions suivantes, sans assurance d'avoir été réellement entendus :

    1. Pour dégager de l'espace, un côté de stationnement doit être supprimé.
    2. La situation sur la rue de Paris pourrait déjà être améliorée si des sanctions étaient appliquées à toutes les formes de stationnement abusif qui y sévissent
    3. La solution des bus classiques n'est peut-être pas la mieux adaptée. Pourquoi ne pas étudier avec la RATP le recours à des véhicules plus légers et donc moins encombrants ?

Répondant à la proposition de concertation entre la municipalité et VVV, nous avons convenu de préparer un premier plan de cheminements cyclistes dans la ville. A cet effet, un groupe de travail est mis en place au sein de VVV sous la conduite de Jean Jacques Sacquepey. Nous avons besoin de suggestions relatives à des aménagements possibles et pas nécessairement coûteux pour faciliter la vie des cyclistes dans toute la ville. Chaque adhérent(e) connaissant par expérience les problèmes spécifiques à son quartier ou à ses parcours dans Montreuil, nous pouvons aisément constituer une somme de ceux que nous pourrions résoudre en un premier temps. Ecrivez à VVV ou téléphonez à JJ Sacquepey au 01 48 59 50 42 si vous voulez contribuer à cette initiative.

Nous rendrons nos premières propositions début septembre lors de notre prochaine rencontre avec le maire. D'ici là, nous allons lui envoyer un bilan de notre entrevue afin d'envisager la suite du débat sur la rue de Paris, enjeu primordial pour le cyclisme urbain dont il ne suffit pas d'affirmer sur le papier qu'il constitue une alternative à l'usage de la voiture. Ce moyen de déplacement se développe actuellement dans une frange encore réduite de la population. Seuls de véritables aménagements sécurisés, pris sur l'espace dévolu à la voiture permettront à d'autres catégories de se lancer ou de se relancer sur des parcours urbains.

Rue de Paris (suite des mésaventures)

Alors que le vélo semble intégré dans le discours sur le développement durable, une dérive se profile actuellement qui tend non pas vers une véritable mixité des modes de déplacement mais parfois à une relégation du vélo vers des cheminements séparés au prétexte de les préserver des risques d'accident. Cette louable intention se traduit sur le terrain par des trajets rectilignes et nivelés pour les automobilistes qui n'ont aucun effort physique à fournir et des détours et des dénivelés pour les cyclistes propulsés par leurs muscles.

A une échelle réduite, la piste Résistance constitue un assez bon exemple de cette disparité. Il ne s'agit pas ici de faire une critique de cet aménagement mais puisqu'il a été convenu qu'il servirait de terrain expérimental, nous pouvons l'étudier en comparaison avec la voie des automobilistes. Pour eux, la trajectoire ne suppose pas de coup de volant d'un bout à l'autre de l'avenue et le dénivelé est régulier. Pour les cyclistes, la trajectoire rencontre un certain nombre de tournants tant à la montée qu'à la descente, trois bosses à la montée, une à la descente, certaines bosses combinant virage et dénivelé. C'était sans doute le prix à payer par les cyclistes pour leur inscription sur la chaussée mais dans une logique du "on vous fourre où on peut."

Ainsi, la réponse du préfet de région à notre lettre l'alertant sur le projet de sens unique rue de Paris qui risque de pénaliser les cyclistes, en contradiction avec les prescriptions de PDU qu'il aura pour mission de faire respecter.

Voici un extrait du paragraphe de conclusion (souligné par nous) :

Il va de soi que cet aménagement ne doit pas dégrader, autant que possible, les circulations douces dans la commune de Montreuil. Des mesures d'accompagnement sur des axes parallèles sont certainement envisageables.

Autrement dit, si c'est possible (selon qui ?), vous resterez sur la rue de Paris. Sinon, on (qui ?) envisagera de vous faire circuler là où vous n'allez pas gêner les autos. Ce terme de "circulations douces" qui fait désormais florès dans la foisonnante production de littérature urbanistique (VVV possède 3 moutures successives du PDU sur les 5 existantes de 180 pages) est particulièrement mal approprié au cyclisme urbain qui est tout sauf doux.

Par contre, il correspond parfaitement à l'image d'activité de loisir véhiculée par toutes sortes de publicités où l'on voit une jeune dame en robe d'été sur un vélo hollandais col de cygne, un panier de fleurs des champs accroché au guidon avec options jeune enfant casqué sur siège arrière, compagnon souriant roulant de conserve, garçonnet sur VTT, le tout sur fond vert flou. Sur la rue de Paris, la scène paraît peu crédible , mais on peut certainement l'envisager sur quelque axe parallèle, pourquoi pas "paysager" à l'instar des avenues "paysagères" de "contournement". La circulation y sera d'autant plus douce qu'on s'y retrouvera par la grâce d'une mesure d'accompagnement.

Serait-ce nous qui lisons abusivement ? Pas si sûr si on considère le projet PDU sur l'axe RN3. Au lieu d'y partager une chaussée aménagée sur la voie, les cyclistes seront incités à aller circuler doucement le long du canal de l'Ourcq. Le 22 septembre célébrera même cette trouvaille par une sorte de rallye cycliste. Tant mieux si ça correspond à leur itinéraire ou à leur préférence, encore que la traversée du port de Pantin et l'arrivée à la Villette par un chantier de cimenterie ne soient pas d'une douceur notable. Mais cette relégation vers un parcours déjà existant évite surtout un aménagement cyclable en site propre sur la chaussée ou la question d'un couloir élargi à partager avec les bus.

Car c'est aussi de cela qu'il s'agit pour nous à Montreuil. Comme nous l'avons bien compris, si tant est que la RATP crée une nouvelle ligne empruntant le rue de Paris, les largeurs ne permettent pas a priori d'aménager un couloir bus/vélos. D'où, assurément, l'annonce en douceur de l'accompagnement sur des axes parallèles. La RATP nous a affirmé que même si un accord intervenait cette année, aucune création de ligne rue de Paris n'était envisageable avant 2002. Malgré les paroles assurées du maire, nous craignons que la rue soit mise en sens unique longtemps avant la venue du bus, augmentant nettement la circulation automobile, et rendant difficile le trajet des cyclistes vers Paris. Revoilà notre douce circulation en rupture de possible et promise aux axes parallèles. Dans l'attente d'informations fiables, nous devons nous en tenir à notre exigence fort simple de pouvoir parcourir la rue de Paris dans les deux sens, la descente se faisant par une piste récupérant l'espace de la voie de stationnement, puisque la solution envisagée à long terme prévoit sa suppression.

Modification des statuts de l'Association Vivre à Vélo en Ville

L'Assemblée Générale Extraordinaire réunie le 03 juillet 2000 à la Maison des Associations à Montreuil a adopté, à l'unanimité des présents et des personnes ayant donné procuration, les modifications suivantes :

Modification de l'article II comme suit (en gras souligné, ce qui est ajouté)

Article II, buts : L'association a pour buts la promotion du vélo comme moyen de déplacement en ville auprès de la population montreuilloise, ainsi que la défense des intérêts des cyclistes. Elle œuvre pour la réalisation d'aménagements cyclables, un meilleur partage et une mixité de la voirie à Montreuil

Ajout de l'article XV ci-dessous

Article XV: L'association, représentée par son président, est autorisée à ester en justice, après décision du conseil d'administration.

Ces modifications, nous le rappelons, permettront à VVV de saisir les tribunaux, si nous estimons que certains aménagements sont préjudiciables à l'intérêt des cyclistes ou contradictoires avec les prescriptions réglementaires actuelles ou en voie d'adoption

Journée sans voitures du 22 septembre 2000 (et 364 journées avec)

Nous n'irons pas faire les guignols sur la place de la mairie comme l'an dernier à respirer les gaz d'échappement des bus en surchauffe pour cause de rotations multiples. Au lieu de cela, nous serons sur le banc d'essai de la rue de Paris. Selon les éléments dont nous disposerons alors, notre présence sera curieuse ou revendicative. Mise au point dans le bulletin de septembre

Coordination des forces militantes en Ile de France

L'idée d'une sorte de fédération ou coordination plane au-dessus des diverses associations cyclistes de la région depuis plusieurs années. A l'heure actuelle où des réunions déterminantes pour notre avenir se multiplient autour de la mise en place du PDU, (il y a quelque 140 comités sur différents sites), les cyclistes souffrent d'un manque de représentation d'autant plus grave que nous sommes déjà assez souvent considérés comme des éléments mineurs. L'idée est donc reprise pour essayer d'assurer une présence plus systématique de représentants cyclistes dans les instances auxquelles nous appartenons de droit. Nous nous efforcerons de contribuer à la mise en place d'une coordination dès la rentrée

Faits et chiffres :

l'atelier de réparation en plein air et sans pluie a occupé 2 conseillers/assistants/mécaniciens à temps partiel et 2 à temps plein pour une demande de10 personnes dont 2 hommes et 2 copines à moi, dont une est venue avec 3 vélos dont 2 provenaient de la dernière bourse et l'autre (copine) avec le meilleur vélo vendu non pas à la bourse même, mais le lendemain de la bourse par l'intermédiaire de deux autres adhérentes, cyclistes chevronnées et connaisseuses en belles machines, ce qui, compte tenu qu'un des hommes et une des dames ont adhéré le jour de l'atelier, portant ainsi le nombre total des adhérents à jour de leurs cotisations à 161, donne un bilan positif de l'opération pour tout un chacun et nous confirme dans l'idée que 2 ateliers par an, c'est bien mais que 3 pour l'année 2000-2001, ce sera quand même 1 de mieux.

Le prochain est prévu le 18 novembre 2000, soit un mois et 11 jours après la bourse aux vélos qui aura donc eu lieu le 7 octobre. Etant entendu que les ateliers gratuits sont réservés aux adhérents et qu'une séance de réparation de 15 minutes équivaut, si l'on considère le tarif horaire des réparateurs, au prix de la cotisation annuelle, on se demande pourquoi 2503 cyclistes de Montreuil ne sont pas encore adhérents à VVV.

Peut-être faites-vous partie de ceux-là auquel cas, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas ce que vous perdez. Peut-être n'avez-vous pas encore payé la cotisation 2000? 50 F à adresser à VVV, 7 rue Dombasle 93100 Montreuil, accompagné de votre adresse postale et électronique