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Extrait d'une publicité pour la bière Guinness |
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La politique serait l’art du possible.
Et la politique vélo ? Il y a deux ans, le maire s’est engagé à réaliser 30 km d’aménagements cyclables d’ici 2007. Nous n’avions pas une telle ambition, mais nous étions, nous sommes preneurs. Le démarrage fut constrasté mais cependant prometteur. Aujourd’hui, il semble que l’objectif ne pourra être atteint pour le terme fixé. Le retard pris (par exemple la réfection de la bande “Beaumarchais-Gambetta”), relève-t-il de la défaillance passagère ou du reniement ?
Comme toujours, posons les bonnes questions plutôt que de ruminer des procès qui pourraient être d’intention. D’ici la fin de l’année, l’axe important “P. Vaillant-Couturier-A. Briand” doit être réalisé. Nous devrions examiner très bientôt le projet du bureau d’études missionné.
D’ici là, ne regardons pas le seul nombril de notre partenaire. VVV existe pour que les partisans du vélo pèsent assez lourd. De 1993 à 2001, nous avons connu une progression ininterrompue. Ne soyons pas trop modestes, le début d’une politique vélo en 2000 n’y est pas étrangère, pour s’en convaincre, un oeil sur les communes voisines suffit.
Mais depuis 2002, VVV s’assoupit un peu. Le nombre d’adhérents faiblit, les principaux animateurs, sur le pont depuis 10 ans, aimeraient que des plus jeunes prennent le relais. Si nous voulons continuer à peser pour que Montreuil devienne une ville agréable aux cyclistes, comptons aussi (surtout ?) sur nos propres forces... et renforçons VVV !
Si tu restes un lecteur assidu de notre bulletin, si nous faisons preuve de tenacité, tu découvriras avec le numéro de septembre 2006 ce qui se cache sous la lettre Z de l’abécédaire de VVV. D’ici là, tu peux toi aussi, apporter ta pierre à cet édifice littéraire en vélipostant au siège de VVV ta prose rayonnante.
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A comme Anquetil. Eh oui, le vélo n’est pas qu’un banal moyen de transport. Engin magique, première étape initiatique de la petite enfance, il est à peine inventé que des millions de spectateurs vibrent déjà pour les héros des célèbres Paris-Roubaix, Milan-San Remo, Liège-Bastogne-Liège, Amstel Gold Race et de l’inégalable Tour de France. Les enfants ont rêvé de devenir des héros de légende comme Coppi, Bobet, aujourd’hui Lance Armstrong le bien prénommé. Parmi ces géants de la route , il en fut un qui n’était peut-être pas le plus fort, mais dont l’Allure était la plus belle, c’est Anquetil. Un coup de pédale à la fluidité féline, une position parfaite, avec Anquetil, l’homme et le vélo ne font plus qu’un.La France s’est déchirée en deux camps, il y avait ses supporters inconditionnels et ceux que la perfection agace, ceux-là préférèrent l’éternel second Poulidor. Le temps donnera raison à Anquetil, il est le plus grand pour l’éternité, celui qui fondait sur ses adversaires dans des contre-la-montre d’anthologie, celui qui enchaîna un Paris-Bordeaux moins de dix heures après avoir emporté son deuxième Tour d’Italie. Anquetil, l’esthète de la bicyclette. Au-dessus de tout,il y a l’Art. Depuis Anquetil, le vélo y a sa petite place. |
La RATP améliore ses lignes les plus importantes. Des comités d’axes, de pôles, travaillent en tentant -très difficilement- d’y associer tous les intéressés. Les réunions sont parfois inadaptées aux néophytes (en pleine journée, trop techniques, accaparées par des élus sans ambitions ...). Quand l’une d’elles est un contre exemple, il faut le signaler. Le 8 juin, le conseil général, la RATP, Montreuil et Bagnolet conviaient spécialement VVV à réagir à leur projet pour l’itinéraire du 115 sur le trajet place C. de Gaulle (Villiers) - Porte des Lilas.
Pour chacune des trois sections de cet itinéraire, les techniciens nous ont présenté deux ou trois propositions qui n’avaient rien à voir avec des aménagements-alibi. Nos observations ont été écoutées avec attention, un vrai échange a eu lieu avec des arguments qui aident au rapprochement d’intérêts distincts mais convergents.
Une concertation très bien menée qui nous a presque fait oublier l’heure. Nous verrons si les décideurs en tiendront compte.
Plus de détails techniques quand nous approcherons de la finalisation, disons dès maintenant que sur une voie départementale très fréquentée, une proposition de mise en zone 30 a été faite sur une section de 600 m. Non, il ne s’agit pas de la rue de Paris ! Au fait, que devient le projet de mise en sens unique ? pardon, c’est un autre sujet pour un autre bulletin ...
Nous l’appelerons K. Il a 26 ans. Depuis la fin mai, il a commencé un long périple à vélo qui le conduira, lui et son amoureuse, de Madras, sur la côte Est de l’Inde, à Paris en passant par le Bouthan, Shanghaï, Oulan-Bator et quelques autres bourgades très asiatiques.
Mais quelle mouche a piqué K ? Les meilleurs “psy” l’ont dit, tout serait de la faute de son père, un VVViste gravement atteint par une maladie très rare à la fin des années soixante-dix : la folie du vélo. A peine arrivé à Montreuil à l’âge de deux mois, K va à la crèche l’Eglantine sur le vélo de ses parents, ficelé dans un “kangoroo” puis sur leur porte-bagages. De Guy Moquet à Jean Jaurès, version collège puis lycée en passant par Estienne d’Orves, il fait ses classes de cycliste montreuillois.
A 13 ans, en rentrant du gymnase Nanteuil, il se fait boxer et voit deux costauds partir avec son superbe vélo jaune aux garde-boue noirs, acheté quelques semaines plus tôt chez Thénet, rue Parmentier.
A 15 ans, il est dans le peloton d’une vingtaine de Montreuillois qui participent en juin 93 à la première grande manif de cyclistes parisiens. VVV n’a pas encore d’existence officielle mais ses géniteurs y travaillent ferme.
L’été 96, pour “faire” l’Irlande, le malade précité lui offre une merveille de chez Rando-Cycles. Pour les ignorants, faire un tour Porte de Vincennes (1 et 5, rue Fernand Foureau, Paris 12ème).
Son diplôme d’ingénieur agro en poche, il part travailler au Vietnam, aux Philippines, au Togo et vient d’achever une mission de deux ans à Madagascar.
Quoi de mieux qu’un périple de quelques milliers de kms à vélo sous les tropiques et par 45° à l’ombre pour faire le point après ce départ dans la vie sur les chapeaux de roue ?
Aux dernières nouvelles, il s’apprêtait à embarquer pour le Sri-Lanka … son malade de père se sent des fourmis dans les jambes, il s’est acheté un nouveau cuissard, consulte ses cartes, brique son “Vitus Carbone” … Des nouvelles de la progression de K dans les prochains numéros.
Elle avait été promise pour septembre 2003, puis pour décembre 2003, puis pour avril 2004, puis pour mai, et maintenant, elle devrait être faite en juin 2004, mais on nous dit “qu’ il fait trop chaud pour couler le revêtement.” Il suffit d’avoir de la patience, espérons qu’en décembre 2004 il ne fera pas trop froid pour faire des travaux, et en septembre 2005, trop humide...
Editorial
