Train + vélo: une avancée décisive dans le TGV

Depuis septembre 96, il est possible d'emporter son vélo gratuitement dans tous les TGV, à condition de le ranger dans une sacoche de 130 x 90 x 30 cm.

Pour y parvenir, avec un vélo de ville ou de randonnée normal, il faut démonter les roues et les garde-boues (et sans doute les pédales), ce qui n'est pas simple, mais vaut largement la peine, car l'alternative SNCF c'est d'expédier le vélo entre 2 et 5 jours à l'avance, et de payer 180F/trajet.

Les sacoches sont vendues au prix prohibitif de 590F chez Go Sports, mais il y en a à 290 F chez Carrefour. Il est certain qu'avec une machine à coudre et du tissu récupéré aux puces, on peut faire moins cher.

Pour partir en randonnée, ces sacoches présentent l'inconvénient de devoir être transportées sur le vélo (c'est lourd!), ou bien laissés en consigne (c'est cher pour plusieurs jours). Si on ne repart pas de la gare d'arrivée, on peut se les expédier en poste restante, c'est ce que je compte faire cet été. 

Les bruits courrent que la SNCF profiterait du réaménagement intérieur des TGV Sud Est pour y ménager un local à vélo et à skis, dans lequel le transport des vélos non démontés serait possible, et, on l'espère, gratuit.

Train + vélo en banlieue de Paris: pas mal

Pour répondre à une question souvent posée:

• vélos interdits dans le métro, les autobus, les tramways, même en banlieue
• vélos autorisés gratuitement , hors heures de pointe (et sens de la pointe) dans la partie banlieue des RER
• RER A : hors Vincennes - Défense,
• RER B : hors Gare du Nord - Cité Universitaire,
• RER C hors Austerlitz - bd Victor
• RER D hors Gare du Nord - Gare de Lyon
• vélos autorisés gratuitement dans les trains de banlieue, hors heure et sens de la pointe. Quand il existe un wagon bagage (dans les trains anciens à un seul niveau), monter dans ce wagon. Il est soit en tête, soit en queue. J'ai d'ailleurs quelques souvenirs de sprint sur les quais quand le wagon n'était pas du côté prévu... Dans les trains modernes, notamment ceux à deux niveaux, il n'est vraiment pas pratique d'avoir un vélo, car il n'a aucune place stable. Pratiquement, il faut rester à côté, le tenir dans les virages, et le déplacer lors des arrêts, pour dégager le passage vers la porte gauche ou droite, selon les gares.

En général, les gares ne sont pas faites pour passer les vélos (essayez donc aux portillons à Vincennes!), mais un employé vous ouvrira un portillon, sur votre demande. N'oubliez cependant pas de revenir composter votre billet, c'est le vélo qui a le passage gratuit, pas son accompagnateur!

Train + vélo en grandes lignes (hors TGV): lamentable

En général, c'est interdit d'emporter son vélo. Il faut payer cher, l'apporter à la gare avec plusieurs jours d'avance, bref, c'est absolument décourageant, à moins de se sentir d'organiser les vacances comme une expédition polaire...

Quelques trains, parcimonieusement répartis, et variant de manière aléatoire, sans toujours refléter une logique évidente, permettent d'acheminer les vélos gratuitement en les chargeant soi-même dans le train, et sans les démonter. Ces trains sont au mieux de un par jour sur une ligne.

Pour aller à l'étranger (je parle de la Suisse, ou de la Belgique, pas de l'Azerbaïdjian!) c'est carrément impossible.

Cette année, nouveauté, impossible d'emporter son vélo de Paris à Granville, sauf le samedi. L'an dernier, il y avait encore un train quotidien le permettant. Par contre le retour Granville - Paris est possible tous les jours...

Pour Calais, même topo: on peut revenir vers Paris, mais pas aller à Calais, sauf le dimanche...

N'hésitez surtout pas à protester auprès de la SNCF quand une liaison cycliste a été supprimée (je viens de la faire pour Granville, et j'espère obtenir satisfaction, sinon, je fais un scandale), ou quand une liaison nécessaire n'existe pas. Les téléphones des directions régionales se trouvent dans l'annuaire minitel (3611 - interrogation SNCF - Paris) sauf celle de Montparnasse: 01 40 48 12 34.

Sachez aussi que les documents divers distribués par la SNCF sont parfois contradictoires. Faîtes jouer la règle du document le plus favorable. En cas de fiche horaire, ayez-la sur vous (je m'en suis servie contre un contrôleur qui voulait me faire payer une amende). N'hésitez pas à m'écrire si vous avez des précisions ou des réclamations. 

Avion + vélo: gare à la casse

Emporter son vélo est bien tentant. Certaines compagnies les acceptent gratuitement dans la limite du poids de bagage autorisé, d'autres font payer, d'autres les refusent. Il faut se renseigner à l'achat du billet, et obtenir un document écrit.

Le gros risque est la casse: souvent les vélos sont balancés depuis la soute à bagages, et s'ils prennent ensuite deux ou trois Delsey bien remplies sur le dos, on se retrouve avec des roues tellement voilées qu'elles sont bonnes à jeter. Bon début pour des vacances cyclistes en Grèce ou en Islande... A défaut d'avoir la moindre garantie de la part des compagnies, il faut emballer très soigneusement les vélos, dans du carton rigide, avec du rembourrage. Vérifiez également que votre emballage de luxe pourra être conservé à l'aéroport d'arrivée jusqu'à votre retour...

Auto + vélo

Ne soyons pas sectaire, il est aussi possible de partir en vacances avec les vélos sur l'auto. Mon conseil est d'utiliser des porte-vélos gouttière, permettant de transporter les vélos à l'endroit sur des barres de toit standard (coût: environ 50 F/vélo + 200 F de barres de toit, à Auchan - les barres de toit dépendent des voitures - pas les porte-vélos). Les systèmes de transport des vélos à l'envers sont moins bien: il font beaucoup souffrir les ressorts de la selle.

Les systèmes à l'arrière de l'auto sont moins stables pour les vélos mais offrent moins de prise au vent, et passent dans tous les tunnels!

Il est possible de mettre 5 vélos sur un toit de voiture moyenne (R21), à condition de tourner les guidons et de démonter quelques pédales. Pour mettre 4 vélos, rien à démonter.

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